Le cannabis, un produit d’avenir!

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Ainsi donc 50 tonnes de chanvre ont été saisies à l’époque dans les entrepôts de Bernard Rappaz, et sont à l’origine d’une partie importante de sa condamnation. Ces 50 tonnes auraient valu sur le marché environ 35 millions de francs.Il faut quand-même préciser deux ou trois choses que le public ignore généralement en ce qui concerne le chanvre.



Multiples usages

Cette plante, cultivée depuis de millénaires, a de tous temps servi à fabriquer des vêtements ainsi que de la corde et des voiles de bateau. Cet usage est passé de mode à cause entre autres du coût de fabrication, pas compétitif avec les techniques et matériaux modernes.

Mais il reste de nombreux débouchés:

- dans la construction, le chanvre est un excellent isolant, imputrescible et inoffensif pour les habitants;
- l’huile de chanvre est utilisée en soins cosmétiques ou en alimentation pour sa grande richesse en acides gras insaturés; en friction elle a aussi une action anti-inflammatoire;
- l’alimentation animale ainsi que les litières;
- on trouve aussi un usage combustible, en biocarburant, ou encore associé au plastique pour réduire la facture pétrole;
- en usage thérapeutique comme j’en ai déjà parlé;
- et bien sûr l’usage récréatif.


Cannabis Sativa

La variété la plus cultivée en Suisse est le Cannabis sativa sativa. Assez adapté au climat il est la variété par excellence pour un usage industriel. De teneur assez faible en THC il peut être utilisé médicalement et à but récréatif.

La plus grande partie de la plante est destinée à l’industrie, à l’alimentation et à la cosmétique. Voire aux fertilisants sous forme de compost. La partie à usage récréatif ou thérapeutique de représente qu’environ 2% du total d’un plant. Soit par exemple, sur 50 tonnes, environ 1’000 kilos, vendus à l’époque autour de 5.- Frs le gramme, soit environ 5 millions de francs brut (hors charges) et non 35 millions comme estimés par la police valaisanne dans le cas de Rappaz. 1’000 kilos: de quoi fournir à peine quelques milliers de consommateurs moyens.

Quand on sait que le nombre de consommateurs réguliers ou occasionnels en Suisse est de plusieurs centaines de milliers, les mafias ont encore une belle part de marché!

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Culture ouverte

Pour cultiver 50 tonnes il faut de l’espace, du plein champs, et de grands entrepôts. Cela suppose de cultiver ouvertement, sans se cacher. On est loin des productions dans des caves avec des taux de THC réellement dangereux. On n’est pas non plus en Colombie où des cohortes de trafiquants armés défendent les cultures contre la police. Ici on est dans la culture assumée aux yeux de tous, visible, connue.

On ne peut non plus entreposer cette quantité sans de grands entrepôts. Il est évident que les autorités locales et cantonales ont toujours su ce que Bernard Rappaz cultivait, d’autant qu’il avait un site internet et ne se cachait pas.

Donc quand on parle de gros trafiquant il faut revenir à la raison.


De l’avenir

Actuellement le chanvre est toujours incorporé dans les usages industriels, cosmétiques et autres. On ne sait en quelle quantité ni pour quelles sommes. C’est de l’argent perdu pour le pays.

En tous cas le chanvre, autrefois si prisé dans la fabrication textile, est promis à un bel avenir commercial et écologique.

Et grâce à la prohibition dont on sait pertinemment l’inefficacité, il va encore assurer longtemps des revenus aux mafias avec la mise en circulation de produits incontrôlés.


En attendant, ceux qui appellent à la fin de la prohibition ne pouvaient espérer une plus grande publicité pour le chanvre grâce à la justice valaisanne.

Et il y en a que cela fait bien rigoler, là-haut, au paradis des addictions: ce sont les 3’500 morts par l’alcool et les 9’000 morts par le tabac chaque année en Suisse. Il sont bien contents que l’on puisse se suicider légalement grâce à ces deux drogues dures: ils sont rejoints par une trentaine de copains chaque jour!

Youpie...

[source:HommesLibre]

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